Au Maroc, l’insuffisance d’intégration caractérisant l’industrie du textile, se manifeste par le faible courant d’échange entre les différents stade de production. En effet la textile marocain se compose de deux groupes d’activités distinctes comme noté précédemment :Activités en aval et activités en amont.
Il découle de cette situation , une désarticulation entre l’amont et l’aval du secteur dans la mesure ou les industries en amont de filature et tissage exportent la quasi totalité de leur produits semi-finis, alors que les industries en aval de confection importent 85% de leurs besoins en matières premières.
L’industrie marocaine de textile importe plus de 80% de ses besoins en matières premières produits finis et en équipement, ce qui rend très vulnérable sa contribution à la formation de la valeur ajoutée atteignant à peine 14%.
De surcroît, cette situation pénalisante pour le développement du secteur, ne cesse de se détériorer au fil des années . A titre d’illustration le taux d’utilisation des supports étrangers dans les exportations marocaines d’habillement est passé de 80% en 1985 à 90% en 1999. les activités de filature et de tissage ne répondent que faiblement et inégalement à la demande des unités exportatrices, situées en aval du secteur.
Ceci laisse apparaître que le taux d’utilisation des supports locaux et notamment le tissu dans les articles de confessions exportés est faible. Après avoir représenté 36% en 1987 la parts des tissus fabriqué localement dans les articles de confection est passé à 11% en 1992.
D’une façon général les entreprises marocaines sont peu intégrés,. Au niveau de l’amont l’entreprise se trouve donc obligé de recourir aux marchés pour s’approvisionner auprès des entreprises intégrées ce qui entraînerait des conséquences négatives sur sa rentabilité et donc sa compétitivité.
Par ailleurs, les entreprises marocaines souffrent de la non intégration au niveau de l’aval. Cette situation s’explique par l’absence des techniques de marketing et de communication nécessaires dans la vente des produits textiles.
• L’intégration en aval, réside dans le control de stade de commercialisation et de la parfaite connaissance des besoins des consommateurs en fonction de l’évolution de leur comportement.
• L’industrie marocaine du textile reste très largement une industrie de sous-traitance dont la confection marocaines occupe une place importante et demeure dépendante des donneurs d’ordre dans le choix des models, des couleurs et même les tissus à utiliser.
• Les tissus fabriqué localement souffrent de l’absence de finition et n’arrivent pas à satisfaire les besoins des confectionneurs marocains en tissu de qualité.
Les deux stade de finissage et de modéliste sont délaissés par les textiliens marocains et n’investissent que dans les activités à rentabilité sur et immédiate.
• Le textile au Maroc est dominé par la petite et moyenne entreprise, et concentre son activité sur un stade bien déterminé à savoir : la confection, ainsi 88% des entreprises sont des PME ce qui explique l’absence d’intégration des entreprises marocaines du textile.
Et comme le processus d’intégration implique l’existence des unités de grande taille, cela suppose des moyens financiers importants que les PME ne possèdent pas du fait de leu sous-capitalisation.
En somme, la faible intégration du secteur textile marocain constitue un véritable handicap à sa compétitivité, et le rend vulnérable à tout changement affectant le secteur.
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