La reprise est donc progressive. Mais il n'y a pas de quoi pavoiser. Ce regain d'activité qui s'esquisse, pour la deuxième année consécutive, reste extrêmement superficiel et n'affecte pas encore le pays dans ses profondeurs. Même en anticipant sur le succès du plan gouvernemental avec la concrétisation des emplois projetés, le nombre des chômeurs ira en augmentant. Car, outre les nouveaux venus sur le marché du travail, il y a toutes les victimes à venir des mises à niveau de l'entreprise marocaine et des dysfonctionnements administratifs qui asphyxient un secteur aussi important que la pêche. La menace qui plane sur le sort de milliers de travailleurs est aujourd'hui réelle et, en tout cas, aura un impact conflictuel sur les futurs rapports entre armateurs et pêcheurs.
Mais surtout, l'embellie conjoncturelle ne résoudra pas nos problèmes de fond qui s'appellent formation, systèmes de financement appropriés, justice des affaires, administration. La proche mise en ouvre des accords, pour l'établissement de zones de libre-échange avec l'UE et surtout avec les USA, sera là pour nous rappeler que le Maroc connaîtra un genre nouveau de chômage que d'aucuns expliquent par l'incontournable mutation économique mondiale qui va engendrer, chez nous, une douloureuse crise d'adaptation. Pendant des années encore, l'industrie marocaine, comme l'agriculture d'ailleurs, continuera à supprimer des emplois.
Parce que les gains de productivité sont impressionnants et que de nouveaux concurrents mondiaux émergent à leur tour. Tôt ou tard, les emplois de service prendront le relais. A condition que la société parvienne à se réformer pour faciliter cette délicate et cruelle transition.
jeudi 19 juillet 2007
Touchons du bois.
Catégorie : Economie du Maroc, la mise a niveau de l'économie du Maroc
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