mercredi 11 juillet 2007

le secteur textile –habillement en chiffres

L’industrie du textile et de l’habillement constitue au Maroc une activité à fortes potentialités.
Elle occupe une place stratégique dans l’industrie nationale de transformation aussi bien sur le
plan des emplois et des exportations que sur le plan de l’équilibre socio-économique du pays.
Évolution des exportations et leur ventilation :

Depuis le début des années 80, les exportations des vêtements de confection et de bonneterie
ont été marquées par une progression continue. De 1.5 milliards de dhs en 1985, le chiffre
d’affaires à l’export a atteint en 1999, 14.3 milliards de dhs. Ces exportations qui représentent
prés de 65 % de la production nationale textile, ont connu une progression annuelle de l’ordre
de 10 % entre 1985 et 2000.
Les exportations des articles d’habillement sont concentrées sur les pays de l’Union Européenne.
La France à elle seule accueille près de la moitié des exportations marocaines d’habillement, la
Grande Bretagne vient en seconde position avec 14 % devançant le troisième l’Allemagne 11 %
et l’Espagne 9 %.

L'investissement matériel :

Les investissements matériels réalisés dans la branche habillement sont passés de 72 millions de dhs en 1985 à 1.5 milliards en 2000 enregistrant ainsi une progression annuelle moyenned’environ 24 %.

Ces investissements sont exclusivement le fait du secteur privé (national et étranger). Il y a lieu
de signaler à ce niveau qu’à partir de mars 1990, les investissements étrangers au Maroc ne
sont plus régis par la loi sur la marocanisation.
En 1999, 20 % du total des investissements réalisés dans le secteur du textile et de
l’habillement sont réalisés par des investissements étrangers.
Le partenariat :
Les entreprises à participation étrangère ou filiales de multinationales et européennes en
particulier interviennent d’une manière sensible sur les performances du secteur. Entre 1985 et
1999, il y a lieu de noter que :
v leur nombre est passé de 79 unités en 1985 à plus de 320 unités d’habillement en 1998, elles ont représenté plus de 22 % du nombre d’entreprises marocaines du textile et de l’habillement.
v Leur chiffre d’affaires est passé en l’espace d’une dizaine d’années de 1.1 millions de dhs à plus de 7 milliards dhs soit 30 % du total.
v Leurs exportations sont passées de 460 millions de dhs à 5.2 milliards de dhs entre 1985 et 1998, soit 37 % des exportations totales.
v Ces entreprises employaient en 1998 près de 54.000 personnes contre 12.500 en 1985.
Toutes ces données démontrent la solidité des liens entre les secteurs textiles marocain et
communautaire qui peuvent en même temps constituer un handicap à cause de la trop forte
dépendance de ce marché.

Autres atouts du secteur :

Ces atouts ont pu être tissés et solidifiés grâce à : La proximité géographique de l’Europe, et la facilité de communication entre les
industriels des deux rives,
La stabilité politique du pays et l’image sûre dont il jouit à l’étranger, Une compréhension mutuelle et une habitude de travail selon les normes de qualité européennes et une rigueur et respect des engagements mutuels,

La structure souple et évolutive de l’outil de production marocain,
La disponibilité au Maroc d’une main d’œuvre habile et peu coûteuse par rapport aux pays limitrophes,
Une complémentarité manifeste des intérêts avec l'Europe, et particulièrement avec la France.

Les faiblesses du secteur Textile amont :

- Faible qualification du personnel.
- Equipements industriels peu développés.
- Absence d’équipement adapté à la production de tissus de bonne qualité.
- Manque d’approvisionnement en coton pour les filateurs.
- Manque de développement des produits finis et de création de nouvelles collections propres aux entreprises.
- Absence d’intégration de la filière.
- Prix peu compétitif de la sous-traitance.
- Concentration des exportations du secteur sur les marchés européens.
Non respect des délais de livraison.
Les faiblesses du secteur Habillement :
- Manque de techniciens et de cadres qualifiés.
- Niveau bas de la productivité.
- Faible importance donnée au repassage/conditionnement.
- Manque de créativité dans le secteur du tissage.
- Absence d’intégration de la filière.
- Manque d’une gestion satisfaisante de la qualité

Les relations commerciales

En 2000, les pays méditerranéens ont accru leurs exportations sur le marché français de 6 % en
maille-bonneterie et de 8 % en vêtements alors que les pays des Accords Multifibres
(essentiellement l'Asie) augmentaient les leurs de, respectivement, + 20 % et + 19 %.

Les exportations marocaines de textile ont totalisé l’équivalent de 7,2 milliards de francs français en 2000. Avec 4,2 milliards de FF d’exportation de vêtements vers la France en 2000, le Maroc perd sa position de premier fournisseur du marché français de vêtements, rang qu'il a occupé pendant plusieurs années et ce, au profit de la Tunisie. Ceci peut s’expliquer en partie par l'orientation depuis quelques années d'une partie non négligeable des exportations marocaines d'habillement vers d'autres destinations comme la Grande Bretagne, la Hollande et l’Espagne.

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