jeudi 19 juillet 2007

Le secteur minier et énergétique

Le sous-sol marocain recèle les plus riches réserves de phosphates du monde, estimées à 60 milliards de tonnes. Elles constituent la première richesse du pays. La production annuelle, autour de 20 millions de tonnes, provient principalement des gisements des Ouled Abdoun et des Ganntour. Le monopole d’exploitation et d’exportation est confié à l’Office chérifien des phosphates (O.C.P.) qui emploie 30 000 personnes. Le groupe O.C.P. poursuit la réalisation de divers projets parmi lesquels figure l’extension des zones de production de Khouribga et de Benguerir, l’exploitation des gisements de Sidi Hajjaj et de Meskala. La société Phosboucraa, dans laquelle l’O.C.P. détient 65 p. 100 des parts et l’Espagne 35 p. 100, exploite les phosphates sahariens (gisement d’oued Eddahab). La transformation et la valorisation des phosphates sont le principal objectif, malgré l’extrême vulnérabilité de cette matière aux variations des cours; ce but est atteint pour plus du tiers de la production totale. Le complexe industrialo-portuaire de Jorf Lasfar, port inauguré en 1982 – capacité de transit prévue de 42 Mt –, a bénéficié des trois quarts des investissements réalisés par la puissance publique, dans le domaine de la chimie, durant les vingt dernières années. Grâce à la mise en fonctionnement des unités de production de Maroc-Phosphore III et IV, le Maroc dispose, désormais, d’un outil de production extrêmement puissant. Le phosphate et ses dérivés constituent le principal poste des exportations (83 p. 100 des recettes). Les autres gisements miniers sont de faible importance. La production de minerai de fer (région de Nador) et de pyrrhotine (Kettara) a chuté, celle de minerai de plomb (Aouli-Mibladène) et de zinc (Touissit) régresse, celle de minerai de cuivre (Bleïda et Bou Gaffer) et de manganèse (Imini) stagne.

Aucun commentaire: